De quoi ça parle ?
Londres, 1813, pendant la Régence. La saison mondaine commence et c’est donc l’occasion pour la haute société de participer à de nombreux bals, au cours desquels les familles qui ont des filles à marier espèrent leur trouver un bon parti. Cette année marque entre autres les débuts de la jeune Daphné Bridgerton, qui fait forte impression auprès de la Reine Charlotte en personne. De plus, le retour en ville de Simon Basset, Duc de Hastings, pour motifs familiaux fait de lui la proie de choix sur laquelle les mères comptent bien mettre le grappin pour leur progéniture. Toute cette agitation est scrutée, analysée et rapportée par la mystérieuse Lady Whistledown, une nouvelle chroniqueuse qui compte bien dévoiler les scandales que ce beau monde tente de cacher, tout en gardant son identité secrète. Lorsque Daphné et le Duc deviennent ses principales cibles, ils décident de conclure un pacte afin de la berner et de régler leurs soucis respectifs : ils vont faire semblant de flirter pour rendre la jeune fille plus désirable et laisser penser que le coeur de Simon est déjà pris. Mais jusqu’à quel point cette relation sera-t-elle un mensonge ?
Mon avis :
J’ai enfin pris le temps de regarder cette série qui me fait de l’oeil depuis trois mois. Produite par Shonda Rhimes, à qui on doit notamment « Scandal » et « Grey’s Anatomy », je n’avais pas trop d’inquiétudes quant au fait d’apprécier ce nouveau show. J’ai très vite compris que « Bridgerton » était en quelque sorte un mélange entre « Gossip Girl » et « Orgueil et Préjugés », donc cela m’a forcément plu. Dans cette première saison, il y a huit épisodes, et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’action s’enchaîne plutôt vite. Sans vouloir trop spoiler, à la fin du dernier épisode, l’intrigue principale qui concerne Daphné et le Duc de Hastings trouve sa résolution et sauf entourloupe, le spectateur découvre la véritable identité de Lady Whistledown (là où dans « Gossip Girl », on doit se farcir six saisons avant de connaître le fin mot de l’histoire). De ce fait, j’ai été assez surprise par ces choix, probablement parce que j’ai l’habitude des scénarios qui font durer le suspense. Néanmoins, à la fin de la saison, les protagonistes ignorent toujours qui les espionne, et les prochains épisodes devraient se focaliser sur un autre membre de la famille Bridgerton. Il reste donc matière à raconter beaucoup de péripéties étant donné que la fratrie se compose de huit enfants. Une des particularités de la série vient du fait que le casting respecte la diversité, bien que l’action se déroule dans l’Angleterre du début du XIXème siècle. Les nobles sont donc interprétés par des acteurs de diverses origines, ce qui peut paraître incongru au premier abord puisque pas très réaliste d’un point de vue historique. Néanmoins, cette spécificité est succinctement expliquée dans un épisode, puisque dans « La Chronique des Bridgerton », la Reine Charlotte elle-même est métisse. Shonda Rhimes et ses équipes ont donc trouvé une pirouette pour intégrer des personnages de couleur dans une série d’époque. Autre petit clin d’oeil que j’ai également apprécié au fil des épisodes, la musique. Lors des soirées dansantes et des réceptions, les festivités se font au rythme des mélodies de bal jouées en live par un orchestre. Mais aux airs traditionnels se mêlent des versions classiques de tubes actuels. Ainsi, j’ai pu notamment reconnaître « thank u, next » d’Ariana Grande et « Girls Like You » de Maroon 5 et Cardi B. Ce show parle de scandales, et à vrai dire il a lui-même suscité une petite polémique à cause d’une scène qui a été décrite par certains observateurs comme montrant un viol conjugal n’entraînant aucune conséquence. Mais je dois admettre que le passage en question proposant une inversion des rôles « traditionnels » entre le violeur et la victime, je ne l’avais pas perçu comme tel, probablement à tort. Cela amène donc à réfléchir, dans un couple hétérosexuel cela peut très bien être la femme qui contraint l’homme en termes de relations sexuelles. Niveau ambiance, on est complètement immergé dans la Régence anglaise, que ce soit grâce aux costumes, aux décors, aux coutumes ou encore aux dialogues. La vraie identité de Lady Whistledown (encore une fois, si l’avant-dernière scène est bien une révélation et pas une mystification de la part des scénaristes) m’a un peu étonnée, mais pour ma défense, je ne m’attendais tellement pas à ce que le mystère soit dévoilé de façon si précoce que je ne m’étais pas spécialement penchée sur la question, j’aurais peut-être pu trouver de qui il s’agissait si j’avais eu le temps d’y réfléchir. Vous l’aurez sans doute compris, j’ai eu un vrai coup de coeur pour cette série, je suis impatiente de voir la suite l’an prochain.
Note : ♥♥♥♥
La famille Bridgerton : Hyacinthe, Colin, Violet, Daphné, Eloïse, Anthony, Gregory et Benedict