Douce, douce vengeance

Douce, douce vengeance | Jonas Jonasson | Presses de la cité

Résumé :

Quand une entreprise se lance dans la vengeance à tout prix, les laissés pour compte se retrouvent emportés dans une aventure loufoque.  » Vous souhaitez venger un affront sans vous salir les mains ? Nous avons la solution ! Des milliers de clients satisfaits dans le monde entier. « Vous êtes plutôt œil pour œil ? Plutôt dent pour dent ? Froide ou brûlante, la vengeance est un plat qui se mange à la carte. Depuis que l’ex-publicitaire Hugo Hamlin a fondé sa société de vendettas personnalisées, ses affaires florissent. Il y a, cependant, des affaires plus épineuses que d’autres… Des galeries d’art Suédoises aux villages massaï des hauts plateaux kenyans, cette vengeance-là sera son chef-d’œuvre…

Mon avis :

Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas lu un roman de Jonas Jonasson et je dois dire que j’ai eu ce à quoi je m’attendais, étant donné que cet auteur a un style bien à lui que je m’attendais à retrouver une fois de plus ici. On a une galerie de personnages hauts en couleur, des péripéties loufoques et rocambolesques au service d’une intrigue improbable. Ce livre se lit facilement et avec délice, enfin à condition d’aimer les histoires un peu farfelues. On peut même enrichir sa culture générale, notamment dans le domaine de l’art, ce qui est fort appréciable. Une lecture amusante et rafraîchissante.

Note : ♥♥♥

Real Humans : 100 % Humain

Critique série : Akta Manniskor (Real Humans) saison 1, créée par Lars  Lundström | À Découvrir

De quoi ça parle ?

Les hubots, androïdes dont le nom est un mot-valise de « humain » et « robot », ont été créés par l’homme pour différents usages : bonne à tout faire, aide gériatrique, ouvrier, poupée sexuelle… Dans tous les cas, leur statut de machine amène beaucoup d’humains à ne pas avoir une grande considération pour eux, voire même pour certains à les maltraiter sans scrupule. Un jour, la famille Engman achète un hubot, qu’elle nomme Anita. Mais Inger, son mari et leurs enfants vont vite se rendre compte que la nouvelle venue ne semble pas être une machine comme les autres…

Mon avis :

Tout d’abord, un petit mot sur comment j’en suis venue à m’intéresser à cette création suédoise. Il y a quelques mois, j’ai joué à « Detroit: Become Human », un titre PS4 sorti en mai 2018 mais dont j’avais jusqu’alors uniquement testé la démo. En trainant sur les forums de jeuxvideo.com pour prolonger le plaisir quand je n’étais pas devant ma console, j’ai lu les posts de plusieurs internautes qui comparaient le jeu à une série intitulée « Real Humans », sortie en 2012 et abordant des thèmes et des problématiques similaires. Après avoir fini l’histoire de toutes les façons possibles (si vous connaissez le système de jeu, vous comprendrez de quoi je veux parler), j’ai donc voulu voir de mes propres yeux ce qu’il en était, d’autant plus que j’étais assez triste de quitter Detroit. Force est de constater que les ressemblances sont bien présentes, j’aurais beaucoup de mal à croire qu’aucun membre de l’équipe de développement du jeu chez Quantic Dream n’ait eu vent de cette série. Par exemple, dans les deux cas, les androïdes ont le sang bleu. Choisir une couleur autre que le rouge pour distinguer les machines des humains, OK, mais opter pour la même, comme par hasard ? Concentrons-nous donc sur « Real Humans : 100 % Humain » ou « Äkta Människor » en VO.

Je dois admettre que parmi toutes les séries que je suis ou que j’ai regardées, c’est l’une des rares qui, au-delà du divertissement, fait réfléchir, et qui plus est sur des sujets plutôt profonds. Le fait que des machines ressemblent à des humains suffit-il à considérer comme inacceptable le fait de les maltraiter ? Les androïdes peuvent-ils provoquer le déclin d’une société en occupant des postes jusqu’ici réservés aux humains, mettant ces derniers au chômage ? Les hubots peuvent-ils croire en Dieu, sachant que Dieu a créé l’homme à son image, mais que c’est l’homme qui a créé les hubots ? Les relations amoureuses sont-elles possibles et viables entre un humain et un robot, et l’augmentation du nombre de personnes se déclarant transhumainsexuelles ne risque-t-elle pas de mettre en péril la survie de l’humanité ? Voici quelques exemples de questions que cette fiction peut soulever. En fait, on se rend très vite compte que le clivage humains vs. machines fait écho à d’autres conflits historiques et sert à aborder différents sujets de société : la condition d’esclave de beaucoup de hubots et le fait que certains d’entre eux soient passés à tabac uniquement parce qu’ils ne sont pas humains ; les difficultés et le délai pour adopter un enfant pour un couple qui n’a pas la possibilité de devenir parents autrement ; la quête de la vie éternelle pour des humains qui ont désormais à leur disposition des corps qui ne vieillissent pas et n’ont pas besoin de se nourrir… D’un point de vue divertissement, ce n’est pas une série avec énormément d’action, mais il y a des rebondissements, l’intrigue avance à chaque épisode, c’est juste que le rythme est peut-être moins intense que ce à quoi je suis habituée. Par contre, il ne faut pas être totalement hermétique à la science-fiction pour apprécier le scénario, puisqu’il repose sur le fait que certains robots sont capables d’éprouver des sentiments et de penser par eux-mêmes.

Je ne sais pas quelles techniques ont été utilisées pour maquiller les comédiens qui incarnent les hubots, mais c’est très réussi, ils ont vraiment une apparence d’humains pas très naturels (on comprend tout de suite que ce sont des machines), et leur jeu d’acteur enfonce le clou. Le casting est également très varié, on a tous les types de profils du côté des humains comme de celui des androïdes, que ce soit en termes d’âge, de couleur de peau, de corpulence… Même au niveau de leur psychologie et de leur façon de penser, on trouve de tout dans chaque camp : il y a les humains qui détestent les hubots et militent contre eux (les fameux auto-proclamés « Real Humans ») et ceux qui au contraire les adorent et défendent ardemment leurs droits (surnommés les « hubbies »). Chez les robots, ceux qui se sont libérés et sont donc dotés du libre arbitre n’ont pas tous la même opinion sur les humains : certains sont animés par la vengeance et l’envie de dominer l’humanité, alors que d’autres rêvent de ressembler le plus possible à leurs créateurs et de s’intégrer à la société afin de mener une vie paisible à leurs côtés. De ce fait, en fonction de ses convictions personnelles, chaque spectateur peut avoir ses personnages préférés, qui seront probablement différents de ceux de son voisin.

Malheureusement, il y a un gros bémol, dont je ne m’étais pas rendue compte quand j’ai commencé mon visionnage : lorsque la saison 2 s’est terminée, une suite était prévue, mais elle a finalement été annulée faute d’audience satisfaisante. Sauf que les derniers épisodes ont été écrits dans l’optique qu’une saison 3 allait exister. On se retrouve donc, comme ça arrive malheureusement trop souvent à mon goût dans le monde des séries, avec une histoire inachevée et un tas de questions qui restent en suspens et pour lesquelles il n’y aura jamais de résolution. C’est vraiment dommage, parce que le scénario gagne en intensité à ce moment-là et le téléspectateur a vraiment envie de savoir comment les personnages vont évoluer, si ceux qui sont en danger vont s’en sortir etc. Je sais qu’il existe un remake américano-britannique de « Äkta Människor » qui s’appelle tout simplement « Humans » et comporte trois saisons. Je ne sais pas si je la regarderai, peut-être pas tout de suite car voir un copier-coller dans la foulée ne m’intéresse pas. En tout cas, c’était sympa de découvrir une fiction suédoise, ça change.

Note : ♥♥♥

Real Humans – Echte Menschen Staffel 2 Episodenguide – fernsehserien.de

Douglas, Florentine, Odi, Beatrice, Jonas, Inger, Roger et Mimi : qui est humain, qui est hubot ?

ABBA – The Winner Takes It All

Je vous propose en ce huitième jour de playlist de l’été de faire un petit détour par la Suède, pour parler d’un des plus mythiques groupes de pop : ABBA.

Comme vous le savez peut-être, j’aime beaucoup ABBA, raison pour laquelle j’adore le film « Mamma Mia ! ». Choisir une seule de leurs chansons est compliqué car ce sont vraiment des génies de la mélodie, ils sont à l’origine d’une pléthore de hits tous aussi bons les uns que les autres. Mais celle qui a et aura toujours une saveur particulière à mes oreilles, c’est « The Winner Takes It All ». Ce morceau est absolument parfait, c’est juste une masterpiece de la pop music. Alors je ne vais pas vous mentir, je ne l’écoute pas en boucle, parce que ses paroles sont tristes et quand je me sens d’humeur joyeuse ou festive, ce genre de titre plombe un peu l’ambiance. En fait, je ne me la passe qu’à certains moments très précis, qui heureusement pour moi sont relativement rares : quand je me sens peu sûre de moi et inférieure à quelqu’un d’autre, ou quand j’ai le sentiment d’avoir perdu quelque chose que je ne pourrai jamais (re)gagner. Et dans ces cas-là, j’aime chanter ce tube, ça me fait du bien. C’est à mon sens un parfait exemple du fait que la vie est plus facile avec de la musique, parce qu’elle aide à apaiser les douleurs de l’âme. C’est aussi l’occasion pour moi de réviser mes classiques avant d’aller voir la comédie musicale sur scène dans quelques semaines !

Comment prendre le large sans perdre sa perruque !

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Résumé : Märtha et ses amis sont plus que jamais déterminés à récolter le plus d’argent possible auprès des nantis qui ne pensent qu’à eux, afin de le redistribuer notamment au personnel des établissements de soins. Ils rêvent également de concrétiser leur projet de ville de retraités, où tout sera conçu et pensé pour le bien-être des personnes âgées. Ces nouvelles aventures amèneront le gang des dentiers à ouvrir un restaurant, ou encore à séjourner quelques temps à Saint-Tropez pour tenter de dérober un yacht luxueux.

Mon avis : Je suis plutôt mitigée sur ce troisième tome du gang des dentiers. Je ne sais pas si c’est parce que je l’ai lu vraiment peu de temps après le deuxième, mais j’ai eu l’impression que c’était le roman de trop, avec trop de péripéties toujours plus farfelues, que ça en devient presque brouillon. Alors oui, n’exagérons pas, cette lecture reste très divertissante et amusante. Mais j’ai trouvé qu’il y avait un certain manque de cohérence et de consistance entre les différents évènements, et j’ai eu du mal à me rappeler du début de l’histoire quand j’arrivais sur la fin. L’épilogue ne ferme pas complètement la porte à une suite, sans pour autant laisser de questions en suspens, si la saga s’arrête ainsi cela me convient. Je déconseille cette lecture si vous n’avez pas lu les aventures précédentes de Märtha et les autres.

Note : ♥♥

Le gang des dentiers fait sauter la banque

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Résumé : Märtha et sa bande d’amis sont à Las Vegas, où ils comptent devenir pleins aux as pour la bonne cause : redistribuer leurs richesses aux maisons de retraite, aux écoles et aux musées. Mais être doué pour planifier des braquages n’empêche pas d’être étourdi… De retour en Suède sans une bonne partie du butin, et suite à une mauvaise surprise, le gang des dentiers va devoir redoubler d’ingéniosité pour récupérer des fonds et financer leur beau projet d’aide aux plus démunis.

Mon avis : Vous l’aurez peut-être compris, ce roman est la suite de « Comment braquer une banque sans perdre son dentier ». On retrouve donc la bande des vieux, toujours aussi uniques en leur genre et qui n’ont pas froid aux yeux. Ce livre est bien loufoque, et en dehors des cinq héros, il fait intervenir plusieurs autres personnages eux aussi haut en couleurs. On ne s’ennuie pas, il y a autant d’action que d’humour dans ce récit. C’est avec délice et joie qu’on suit les aventures de Märtha, Stina, Anna-Greta, le Râteau et le Génie. Vont-ils réussir leurs coups ? Quelqu’un va-t-il un jour les attraper ? Que vont-ils encore imaginer la prochaine fois ? La suite bientôt, au prochain épisode !

Note : ♥♥♥♥

Ma grand-mère vous passe le bonjour

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Résumé : Elsa a sept ans, presque huit, et est très en avance sur son âge. Sa « différence » lui cause d’ailleurs pas mal de problèmes auprès des autres enfants. Mais elle peut compter sur sa mamie, avec qui elle vit de fabuleuses aventures dans un monde imaginaire composé de six royaumes. Hélas, le cancer emporte la grand-mère, qui a seulement le temps de confier une ultime mission très importante à Elsa : remettre une lettre à quelqu’un. Et c’est ainsi que débute le plus grand jeu de piste auquel la petite fille ait jamais participé, et au cours duquel elle va découvrir que tout n’est peut-être pas que fiction dans le monde imaginé par sa mamie…

Mon avis : C’est donc le deuxième roman de Fredrik Backman que je lis, et je l’ai préféré à « La vie selon Ove ». Il est à la fois drôle et touchant, il y a vraiment des passages qui peuvent mettre la larme à l’oeil. Le monde imaginaire d’Elsa et sa mamie est omniprésent, je crois que tous les chapitres contiennent au moins un paragraphe qui s’y réfère, mais heureusement c’est suffisamment bien dosé pour ne pas être trop lourd. J’ai bien aimé l’idée de donner à chaque chapitre un titre évoquant une odeur, et le fait que toutes ses odeurs soient de nouveau mentionnées à la toute fin. Le personnage d’Elsa est très attachant, et le fait qu’elle soit fan de tout un tas de héros que les enfants d’aujourd’hui adorent aussi ne fait que renforcer le réalisme de ce protagoniste. Cela vient contrebalancer le côté fantastique apporté par les croyances et la vision des choses de la fillette. Les autres personnages sont un peu caricaturaux, et on est en droit de se demander si ce ne serait pas tout simplement parce qu’ils sont vus par les yeux d’Elsa, bien que le récit soit à la troisième personne. C’est un livre très intéressant car le lecteur ne peut que se prendre au jeu de l’espèce de chasse au trésor menée par l’héroïne, afin de lever le voile sur les différents mystères de l’immeuble où elle vit, notamment concernant la véritable identité de ses occupants. Je recommande cette lecture, qui est tout sauf fade.

Note : ♥♥♥

Vieux, râleur et suicidaire : La vie selon Ove

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Résumé : Ove, cinquante-neuf ans, est le roi des râleurs, maniaque, et plutôt désagréable avec ceux qui ne partagent pas son style de vie ou ses opinions, qui sont très arrêtées. Mais par la force des choses, il va se rapprocher de certains de ses voisins et même tolérer un chat chez lui, ce qui va le distraire de son projet : se suicider pour rejoindre sa femme qui lui manque tant.

Mon avis : J’ai mis un petit peu de temps à entrer dans l’histoire, mais au fur et à mesure qu’on en apprend davantage sur le héros, on a envie de connaître la fin. Le récit alterne entre le temps présent et les évènements passés qui ont marqué la vie du personnage principal. Cela aide à mieux comprendre ses intentions et son caractère. Dans l’ensemble, de nombreux passages sont assez tristes ou émouvants, même si l’humour est également omniprésent. J’ai bien aimé cette lecture.

Note : ♥♥